C'est de l'histoire, de l'art et du cochon
Notre maîtresse du CM2 nous a instruit sur la saga des Vikings et narré par le menu leurs longues et persistantes invasions sur l'ensemble de la façade nord de l'Europe. Et nous, en bon nombrilistes que nous sommes, avons capté l'héritage de ces coquets blondinets aux allures de gazelles, et hop, ni une, ni deux, ni cinquante, on décrété que nos braves normands étaient leurs uniques descendants…
Que nenni!
Dégourre-toi, ami!
Nos cousins Belges ont eu droit aussi à leur pinte de sang nordique.
La preuve : Cette magnifique devanture de charcuterie belge au milieu de la riante Normandie…
J'essplique : Dès le XIIè siècle, Wills Van den Poël (d'origine quasiment danoise, mais résident à De Pinte), vint s'installer dans la bourgade de Douille, petite perle de verdure dans son écrin de verdure, pour y rejoindre Fabrik (de la même origine), qu'il avait rencontré aux scouts et dont il était tombé éperdument amoureux. Le couple s'établit alors dans un fructueux commerce de tripes de cochon et prospéra tant que l'affaire perdure de paire en paire jusqu'à nos jours.
Wills dédia doublement l'intitulé de la boutique à l'élu de son cœur : Fabrik Van Douille (qui signifie, en haut danois belgisant, "Fabrik qui habite dans Douille")…
Il afficha également publiquement, en un tendre clin d'œil, la formule qu'il chuchotait, énamourré, à son cher amant lors de leurs torrides ébats : "Enfume z'en, c'est du belge"
On connaît la suite : les enseignistes illettrés successifs dégradèrent l'ortographe du concept original (c'est pas rare, voire une tradition, dans la profession…)
Wills devint, à l'âge de raison, bourgmestre de l'endroit, régna, rayonna et fût vénéré comme un dieu.
A sa mort, il y eu un deuil municipal quasiment bissextile et le comité de pilotage décida de changer le nom de ce beau bourg en hommage à son mémorable Viking…
(Source : Le Café des Sports)
Villedieu les Poêles (Manche)